• Comprendre la ménopause

Comprendre la ménopause

nouveautés, dans la bio 13 avril 2021

Quand il s’agit de ménopause, l’imaginaire collectif nous renvoie l’image d’une fertilité qui s’arrête presque du jour au lendemain. C’est bien entendu un peu plus compliqué que cela. La pré-ménopause et la ménopause sont bien plus que cette image souvent simpliste qui a un goût de fin : ce sont de nouvelles étapes de vie, un nouveau départ qu’il est nécessaire d’accompagner sur le plan physiologique mais aussi psychologique et émotionnel. 

Qu’est-ce que la ménopause ?

La cloche de fertilité

Pour comprendre le fonctionnement des cycles d’une femme tout au long de la vie, imaginons une courbe en forme de cloche. C’est-à-dire que le début autant que la fin (la puberté et la pré-ménopause) sont des périodes bien définies et qui varient en moyenne d’un à cinq ans. Bien souvent, on oublie de laisser le temps au corps de mettre tout cela en place, posant un couvercle hormonal qui, une fois retiré souvent bien des années après, laissera ressurgir la même problématique non réglée.


Tout comme les premiers cycles peuvent être irréguliers, abondants et mettre plusieurs années à s’harmoniser, de même la pré-ménopause est le théâtre d’arrêts et de reprises de cycles, de symptômes qui vont et qui viennent pendant plusieurs mois à plusieurs années avant que la ménopause ne soit définitivement installée.

Comprendre la fonction menstruelle

La ménopause est la fin de la fonction menstruelle et donc de l’activité des ovaires.


Mais pour comprendre ce qu’est la fin de la fonction menstruelle, il faut comprendre ce qu’est la fonction menstruelle elle-même. Avant même sa naissance , chaque femme possède un nombre défini de « petits œufs » situés sur les ovaires que l’on appelle les follicules de De Graaf. Ce patrimoine est précieux et unique ! L’hormone FSH (Folliculo Stimulating Hormone) sécrétée par l’antéhypophyse fait maturer ces fameux follicules ovariens et, l’association à l’hormone LH (Luteotropic hormone) fait « éclore » un ovule dans les trompes en vue d’une éventuelle fécondation. C’est l’ovulation.


Si aucune fécondation n’a lieu, le follicule de De Graaf régresse et va alors sécréter en plus de son hormone la folliculine, de la progestérone. C’est la chute progressive de ces deux hormones qui provoquent ensuite ce que nous connaissons bien : les règles. Les règles sont simplement la muqueuse utérine qui se désagrège en fin de cycle parce qu’il n’y a pas eu fécondation.


Cette chute hormonale agit sur l’hypophyse qui relance alors la sécrétion de FSH. Un nouveau cycle recommence.

Que se passe-t-il à la ménopause ?

Après une période de pré-ménopause plus ou moins longue pendant laquelle les hormones jouent aux montagnes russes, il n’y a plus d’ovules sur les ovaires, ces derniers sécrètent de moins en moins de folliculine et de progestérone. L’ovaire entre donc peu à peu dans un repos total et prend « sa retraite ». 


On considère alors la ménopause installée après 12 mois sans aucun cycle.


En moyenne la ménopause se produit entre 45 et 55 ans, mais il arrive parfois qu’elle ait lieu plus tôt ou plus tard.

Les conséquences de la ménopause

Pour l’organisme

Pendant que les ovaires prennent doucement leur retraite, l’hypophyse fonctionne toujours et continue à sécréter de la FSH. Comme les ovaires ne la captent plus, elle circule dans le sang et son action dilate les vaisseaux : voici les bouffées de chaleur.


De plus, les carences en œstrogènes et en progestérone ont de nombreuses conséquences physiologiques : sècheresse vaginale, capital osseux fragilisé, insomnies, etc. 
 

Pour l’émotionnel

Comme la puberté, la ménopause est un vrai chamboulement psychologique dont le cap est parfois difficile à passer ou au contraire, vécu comme un nouveau souffle.


En effet, la femme n’est plus liée au rythme régulier de ses cycles, elle est entièrement libre de devenir qui elle veut quand elle le veut.  On parle souvent de la ménopause comme l’âge de la sagesse et de la créativité. C’est une période pendant laquelle la femme se reconnecte souvent à elle-même et pense enfin à elle (retraite, enfants indépendants, etc.).
 

Femme

Accompagner la ménopause au naturel

PRÉ-MÉNOPAUSE

BOUFFÉES DE CHALEUR (une fois la ménopause installée)

  • Bourgeon de framboisier : régulateur hormonal et antioxydant 
  • Bourgeon de romarin : régulateur hormonal, tonifiant psychique et hépatique
     
  • Tisane de sauge sclarée*
  • Gélules d’onagre*
  • Le duo busserole / échinacée : freine la production de FSH et de LH par l’hypophyse

*déconseillées en cas d’antécédents de maladies hormono-dépendantes.

INSOMNIES

SAUTES D’HUMEUR / STRESS

  • Tisane de camomille
  • Tisane de fleur d’oranger
  • Bourgeon de tilleul
  • Huiles essentielles à diffuser le soir au coucher :
  • Orange douce : quiétude et sommeil
  • Lavande fine : douceur et relaxation
  • Ylang-ylang : lâcher-prise et sensualité
     
  • Gélules de safran
  • Gélules de rhodiola
  • Cure de magnésium
  • Huiles essentielles en olfaction (sur un mouchoir ou une touche de parfumeur)
  • Fleurs de Bach
     

Accompagner la ménopause dans l’assiette

  • Apport quotidien en protéines : œufs, poisson, viande, légumineuses, tempeh, tofu,…
  • Limiter l’alcool
  • Limiter le café et le thé en particulier à partir du milieu de l’après-midi
  • Selon votre tempérament qui pourra être défini par un(e) naturopathe, il pourra être préférable de limiter votre consommation de fruits crus aqueux pour ne pas accélérer la déminéralisation osseuse
  • À l’inverse, faîtes la part belle aux crudités !
  • Intégrez de bons acides gras à vos repas : à froid utilisez des huiles végétales de cameline, de lin ou de colza pour vos sauces et vinaigrettes, composez votre propre assortiment d’oléagineux pour vos collations (noix, amandes, noix du Brésil, graines de courge…) 
  • Privilégiez les boissons végétales au lait animal
  • Limiter le nombre de produits laitiers que vous consommez chaque jour : nul besoin de consommer 3 produits laitiers par jour pour faire le plein de calcium ! Vous pouvez glisser un yaourt de brebis au petit-déjeuner ou un morceau de fromage et déjeuner et miser ensuite sur le chou vert, les épinards ou encore le fenouil, les amandes, les noisettes et des farines de lupin ou d’amarante : bref, variez les plaisirs !