Comment notre système proprioceptif nous permet-il, tout au long de la vie, d’assurer nos moindres gestes et déplacements ? Pourquoi est-il si important pour les sportifs et les personnes âgées d’en prendre soin et quels outils naturels peuvent y contribuer ?
Zoom sur ce 6e sens injustement méconnu.
Système proprioceptif : définition de ce 6e sens très discret
Le système proprioceptif, associé au système vestibulaire, permet de « cartographier » la position de notre corps à chaque instant dans l’espace. Il s’agit des informations nerveuses transmises au cerveau à chaque mouvement et posture. Grâce à la proprioception, nous gardons l’équilibre sans en avoir conscience, nos mouvements sont coordonnés et nous nous déplaçons sans tomber.
Le développement de la proprioception débute déjà dans le ventre maternel (donc dans l’obscurité) avec la motricité du fœtus, les pressions sur le ventre, les déplacements de la mère…
Dans nos tendons, muscles et ligaments se trouvent des récepteurs mécaniques qui indiquent en temps réel la position de notre corps au cerveau et les efforts en cours d’action : étirement, contraction, tension… Le cerveau ajuste alors notre posture en s’aidant également de la vision. Autre atout de l’évolution : la paume de nos mains et la plante des pieds contiennent aussi de multiples récepteurs mécaniques.
Au fur et à mesure du développement de l’enfant, le schéma corporel s’associe à la proprioception. Le schéma corporel est la représentation mentale de notre corps qui entre en jeu à partir de 6 ans : l’enfant comprend qu’il est un être à part entière et prend conscience de sa place dans l’espace.
La proprioception chez les sportifs et les personnes âgées
Lorsque l’on parle d’équilibre et de postures, on pense tout de suite à deux catégories de personnes sensibilisées à ces questions : les sportifs et les personnes âgées.
Chez les sportifs, travailler la proprioception va permettre d’éviter les mauvaises postures et les blessures. Un muscle qui réagit quelques millisecondes trop tard et c’est l’entorse, le claquage ou pire.
Avec des kinésithérapeutes, les grands sportifs travaillent leur proprioception au sol ou avec des accessoires et entraînent leur corps à réagir au déséquilibre.
Ne dit-on pas des sportifs professionnels qu’ils « apprennent à tomber » ? Des exercices de proprioception répétés et réguliers permettent de créer une « mémoire du corps » : une série de gestes-reflexes qui vont permettre d’éviter la blessure en cas de chute, de déséquilibre, de contact avec un ballon ou une balle…
Pour les personnes âgées, c’est le vieillissement du système proprioceptif qui pose problème.
L’équilibre du corps change, les articulations se raidissent et dès 60 ans, la rapidité d’échange nerveux entre les récepteurs mécaniques et le cerveau ralentit. Conséquences : perte de sensibilité et de rectification des postures, déséquilibres, vertiges, chutes…
Pour contrer ce phénomène, il est important de travailler le plus longtemps possible la motricité et la souplesse des jambes tout en renforçant d’autres sens qui viendront en renfort du système proprioceptif, en particulier la vision et le système vestibulaire (capacité à garder l’équilibre situé dans l’oreille interne).
Proprioception & astuces naturelles
Reminéralisation
Pour éviter la déminéralisation de l’organisme et du squelette en particulier, vous pouvez miser sur :
- L’ortie : ampoules, gélules, tisanes
- L’eau de quinton : ampoules, bouteille
- La spiruline : comprimés, poudre, paillettes
- Et dans votre assiette : fruits de mer, algues, amandes, légumes à feuilles vertes…
Souplesse et confort articulaire
Le cartilage de nos articulations est un tissu conjonctif composé à 70% d’eau, de collagène et de protéoglycanes (longues chaînes protéiniques). Les plantes et aliments riches en silicium permettent de lutter contre la raréfaction de ce dernier avec le temps, qui permet notamment de fixer le calcium sur les os.
Pour conserver confort articulaire et souplesse, piochez parmi :
La prêle, très riche en silice : ampoules, extrait, comprimés, tisanes
L’harpagophytum (ou griffe du diable) pour un effet contre les inflammations : extrait, ampoules, comprimés, tisanes.
Le collagène : cette protéine que l’on retrouve dans de nombreuses structures de l’organisme (peau, tendons, ligaments, cartilages…) se raréfie à partir de 50 ans. Pour le cartilage et les articulations, on choisira un complément alimentaire proposant du collagène de type II.
Le curcuma : excepté pour le goût, inutile de saupoudrer vos plats de cette délicieuse épice. Il faut un véritable concentré de la plante pour agir sur les articulations ou optimiser sa convalescence (entorse, lombalgie…) : ampoules, extrait, comprimés
Macro et micro-nutriments
La vitamine D aide à fixer le calcium et prévient l’apparition de l’ostéoporose : vous en trouverez sous forme de comprimés ou de gouttes à prendre quotidiennement (bien plus assimilables que les doses mensuelles) ou en consommant des œufs, de la levure de bière, des poissons gras, du beurre…
La vitamine E, naturellement antioxydante, contribue à la bonne santé de nos tissus (peau, muscles, système nerveux) : vous en trouverez dans les huiles végétales en particulier l’huile de germe de blé, les légumineuses, les oléagineux, les légumes verts ou encore les œufs.
Le calcium, qui n’est autre que le composant majeur de nos os et de nos dents, que l’on retrouve dans le fromage, les sardines, le tofu, les amandes, les épinards, les haricots…
Le phosphore qui contribue, avec le calcium, à la bonne minéralisation de notre squelette et à la formation de collagène : fromages, germe de blé, cacao cru, graines de sésame, pignons de pin…
Et enfin le sélénium qui, associé à la vitamine D, est un pilier de la fibre musculaire et de l’immunité.
Huiles essentielles ciblées
Quelles huiles essentielles choisir pour garder un confort articulaire ou accompagner l’effort sportif ? En voici 3, à choisir issues de l’Agriculture Biologique et à conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur.
Huile essentielle de gaulthérie (Gaultheria fragrantissima) : incontournable pour les rhumatismes, les crampes, les douleurs musculaires et pour tout traumatisme (élongations, entorses, hématomes…)
Huile essentielle d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora) : pour apaiser les muscles et les terminaisons nerveuses (arthrite, tendinite, sciatique…)
Huile essentielle de lavande fine ou vraie (Lavandula angustifolia) : elle apaise et décontracte les muscles et les articulations aussi bien que l’esprit !
Contre-indications : les huiles essentielles sont déconseillées sans suivi médical adapté pour les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants de moins de 6 ans ainsi que pour les personnes souffrant de troubles respiratoires (asthme, allergie) ou d’épilepsie.